Pas de réseau.
Pas de wifi.
Pas de stories.
Et pourtant… jamais je ne me suis senti aussi connecté.
Cayambé, Équateur.
J’étais censé “garder des moutons” dans les montagnes.
En réalité, j’ai trouvé bien plus que des bêtes à laine : une famille adoptive, des habitudes nouvelles, une forme de liberté oubliée.
Tout a commencé dans un bar (oui, vraiment), un soir d’élection de Miss locale — entre deux morceaux de batchata, je fais connaissance avec Don Felipe : musicien, berger, et accessoirement recruteur d’aventuriers.
Quelques jours plus tard, je vivais chez lui, entouré de sa famille, au rythme des montagnes et de la guitare.
Le matin, j’emmenais les moutons au pâturage, accompagné de mes chiens d’adoption.
L’après-midi, c’était rencontres, découvertes, rires.
Le dimanche, le stade, pour le foot avec les copains du coin.
Et le soir… musique, bière, danse et repas sous les étoiles. Toujours.
Sans réseau, chaque discussion prenait plus de valeur.
Sans wifi, les silences n’avaient plus leur place.
Sans internet, j’étais plus présent.
Avec eux, je vivais à 2000 %.
Je croyais partir pour une aventure.
En fait, j’ai vécu une leçon de vie.
Cette expérience m’a appris que la connexion la plus précieuse n’a rien à voir avec le Wi-Fi.
Elle se construit dans le regard d’un inconnu qui t’ouvre sa porte, dans le rire d’un gosse qui t’apprend à traire une chèvre, dans le silence d’un lever de soleil quand le monde dort encore.
J’ai appris à ralentir.
À observer.
À écouter.
Et surtout, à me faire tout petit dans un monde immense.
Depuis cette aventure, j’ai compris un truc : les moutons ne mènent pas au sommeil, ils mènent à la liberté.
Tu veux pas y retourner ? Couper le téléphone pour mieux te reconnecter un moment ?